Introduction au Calendrier de Carême 2025
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Jour 35 : Lundi 14 avril
En ce lundi qui ouvre la semaine sainte, je me suis interrogée sur ce que Jésus avait dit ou fait… La scène dépeinte ci-dessous nous montre un Jésus auquel nous sommes peu habitués. Quel ressort devant l’abus ! Cet homme dans la force de l’âge est bien loin de nos représentations incomplètes. Ne le voyons-nous pas trop souvent comme un être exclusivement docile dont l’enseignement pourrait parfois nous être présenté de façon édulcorée ? Homme adulte, il a laissé une colère « sainte » s’exprimer sans pour autant être meurtrière. Sa maison devait rester avant tout une maison de prière et non un lieu de cupidité.
13Le jour où les Juifs célèbrent la fête de la Pâque était proche et Jésus se rendit à Jérusalem. 14Il trouva, dans la cour du Temple, des marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, ainsi que des changeurs d’argent, installés à leurs comptoirs. 15Alors il prit des cordes, en fit un fouet, et les chassa tous de l’enceinte sacrée avec les brebis et les bœufs ; il jeta par terre l’argent des changeurs et renversa leurs comptoirs, 16puis il dit aux marchands de pigeons : Otez cela d’ici ! C’est la maison de mon Père. N’en faites pas une maison de commerce. 17Les disciples se souvinrent alors de ce passage de l’Ecriture : L’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, est en moi un feu qui me consume.
(Évangile selon Jean, 2:13–17)
La prière de Jean Sulivan ci-dessous me parle particulièrement :
« Il désirait qu’à son avis la foi ne consistât pas à refouler le désir mais à l’ouvrir à l’absolu et qu’il était possible de regarder en face la réalité des obsessions, des angoisses, des névroses de ce temps, que la prière pouvait être libération non seulement jouée, proclamée avec des mots de dévotion qui laissent intacts les malaises et toutes les paralysies intérieures, mais à travers des batailles réelles. Que lorsque le Saint-Esprit advenait en réalité, il faisait craquer les apparences, les fausses paix qui masquaient l’envie, la tristesse, le malheur intime. Oui, il était témoin que ceci arrivait que des hommes et des femmes consentaient à se voir (…) dans leur vérité de pauvres, et devenaient capables d’une vraie prière. »
JEAN SULIVAN, « Abécédaire » (GALLIMARD, P. 224)
Malaïka
